Quelques jours de formation (suite), un bonne gestalt dans la gueule, rien de tel pour se décharger un peu ! L’approche est néanmoins très intéressante ; elle peut certes paraitre un peu violente pour certain mais me convient tout à fait.
La Gestalt veut dire « forme » en Allemand, ce courant thérapeutique se base sur le fait que tout est présent dans le ici et maintenant (tout ce qui conditionne ce que nous sommes dans notre rapport au monde, tous les cycles inachevés de notre vie qui n ont pas pu aller jusqu’à la décharge). Tout se transforme si on veut bien le laisser se transformer, observer ce qui bouge en soi en interaction avec l’environnement permet de l’identifier, le porter à la conscience pour l’accepter et être avec. Cette distance permet de se mobiliser pour le transformer et vivre de nouvelles expériences. Les trois grands principes sont l’agression (dans le sens aller vers ce qui est là), l’amplification et l’ajustement créateur. Donner une forme à ce qui vient à la conscience pour le transformer.
Ce peut être simplement en face à face ou la présence et le regards du gestaltiste suffisent à mettre en contact avec les enjeux sous-jacent, ou sous le regard du groupe (qu’est ce qui se joue dans ma représentation au monde ?) ; ou encore après une préparation type rebirth ou l’ on va accéder directement à ce qui « pousse » en soi par l’état de conscience modifié qu’apporte la respiration. J’ai été quand même étonnée que l’on reste si conscient ; juste le mental est en sourdine. En ce qui me concerne je suis très rapidement rentrée dans cette pratique et j’ai pu lâcher comme jamais je l’ai fait dans ma vie. Ca donne un truc genre sortie d’HP à hurler du fond des entrailles et se convulser, se taper violement dans tous les sens. Un bon ramonage émotionnel !!! Pendant la pratique j’ai été surprise de réaliser que j’étais pleinement actrice de ce qui se passait dans le sens ou j’allais contacter les parts d’ombre et de tension dans mon corps pour en extirper le poison à l’aide des mouvements et du son. Et...c’est exactement la démarche que j’ai eu jusqu’à maintenant plus particulièrement dans mon rapport au son. Je ne savais pas qu’à chaque fois que je jouais chantais ou pratiquais je me faisais une petite séance de gestalt !! Je comprends mieux maintenant pourquoi parfois j’ai des gros trucs qui remontent et que je ne comprends plus rien ; pourquoi pendant des mois je ne pouvais plus jouer sous peine de ne plus dormir. Là c’était profondément jouissif d’avoir un cadre et une personne qui accompagne pour pouvoir vraiment aller au bout. On devrait faire ça plus souvent ; passes chez moi on se fait un petite gestalt ! (ça éviterait bien des dérives ceci dit )
Donc j’ai vidé pas mal de choses, j’ai notamment revécu des scènes de morts, de pendaison que j’avais déjà entrevu en thérapie, ma naissance aussi,..un moment je me lamentais dans une langue totalement inconnue…(…)
